Définition du logo

Un logotype, plus couramment appelé logo, est une représentation graphique qui sert à identifier

de manière unique et immédiate une entreprise (au sens large; œuvre, action). Ces dernières années, le terme de logotype est de plus en plus souvent utilisé pour décrire les sigles, emblèmes, marques déposées, armoiries, symboles ou encore drapeaux.


Origine

L'essor du logo coïncide avec l'industrialisation, le développement de l'économie de marché et l'environnement concurrentiel du XIXe siècle. La publicité se développe et les entreprises ont besoin de créer des identités pour se démarquer et communiquer sur le marché. De plus en plus de fabricants commencèrent donc à inclure un symbole, signe ou emblème sur leurs produits et emballages, pour que tous les acheteurs puissent aisément reconnaître le produit qu'ils voulaient. Les fabricants ajoutèrent ensuite le nom de la compagnie ou du produit sur leur signe. Le nom prit une forme spécifique chez chaque manufacturier.

Depuis de nombreuses années, quand un nouveau logo est dessiné, des entreprises font appel à des publicitaires et des designers graphiques pour créer un signe ou un emblème qui apparaîtra comme un logotype, accompagné du nom de la compagnie, du produit ou du service.

Le logo a une place tant importante dans la publicité d'aujourd'hui, qu'il est fréquent, et, ce, surtout pour les marques les plus connues, que le nom de la marque n'a pas besoin de figurer à côté du logo.


Différenciation entre logo et insigne

Cependant la réelle définition d'un logo est non pas l'aspect graphique adjoint à un nom, qui en fait un insigne, mais bel et bien le nom dans un graphisme typographique spécial. Exemple : le losange Renault n'est pas le logo, mais l'insigne de Renault. Le véritable logo de Renault est le nom « RENAULT » écrit avec une police spécifique ou bien avec une police de caractère spécialement étudiée pour la circonstance, ou encore le nom écrit avec un certain style pour en rendre l'aspect original. Aujourd'hui sous l'appellation « logo », on regroupe ces deux idées en une seule, mais ce n'est pas la définition réelle et peu de gens le savent.

Quand dans les années 1970, ont commencé à fleurir des ventes de tee-shirt par correspondance où étaient sérigraphiés des groupes musicaux, les choses étaient bel et bien spécifiées pour différencier une commande. Par exemple, pour le groupe Scorpions, si on ne voulait que le tee-shirt avec le nom et pas autre chose, il fallait commander le tee-shirt option « logo ». Et effectivement, dans ce cas précis, c'est bel et bien le nom du groupe avec ce graphisme propre, qui est le logo du groupe. Pour reprendre un dernier exemple, dans le cadre de la propriété industrielle, le nom « Alain Afflelou », si une personne s'était appelée du même nom et avait voulu ouvrir un magasin de la même activité, aurait pu l'appeler ainsi, mais pas avec le même graphisme, car le nom écrit à la manière de l'époque (celui-ci a changé depuis) représentait le logo du groupe Afflelou.

Cette différenciation trop souvent oubliée, permet de pouvoir argumenter clairement un travail ou un visuel, en désignant de quelle partie il s'agit. Logo pour le nom, insigne pour un graphisme associé.


Création d'un logotype

La création d'un logotype peut être considérée comme une création de design. De nombreux éléments sont à prendre en compte afin de transmettre le message souhaité, tant au niveau des formes que des couleurs.

Ainsi, un logotype structuré sur une forme ronde, par sa référence à la Terre, à la nature en général (voire la position fœtale) véhicule une image de sécurité, de bien-être et d'apaisement. À l'inverse, le choix de formes triangulaires assure l'idée d'innovation, de progression et de techniques de pointes. Les formes carrées quant à elles font référence à la stabilité et la robustesse. Ces quelques formes de base se retrouvent dans de nombreux logos, et véhiculent ainsi des notions qu'un simple nom ne pourrait parfois suffire à transmettre.

Dans cette optique le logo se conformera aux codes admis dans un champ d'activité donné afin d'être immédiatement reconnu comme se situant dans ce champ d'activité. Mais dans ce champ, le logo doit aussi se distinguer le plus possible afin d'être identifié parmi ses pairs. Un travers commun est de se conformer aux modèles préexistants au point de diluer le message et l'identité de l'objet dans un environnement diffus. Les collectivités territoriales ont par exemple multiplié les poncifs dans les années 1970 et 1980 en basant leur logo sur : leur initiale / un code couleur associant le bleu (pour l'eau, mer ou rivière) et le vert (pour la campagne) / des hachures façon Renault « pour faire moderne ».

Le choix du recours au logo par rapport à d'autres modes d'identification est aussi à mettre en balance, notamment pour une collectivité territoriale qui dispose d'autres signes.

Quelques éléments qui peuvent faire un bon logo. Un logo efficace :

* doit être unique, et non sujet à confusion avec d'autres logos ;
* est fonctionnel et peut être utilisé dans différents contextes tout en conservant son intégrité ;
* doit rester efficace reproduit en grand ou en petit ;
* doit fonctionner en couleurs, mais aussi en bichromie (noir et blanc), ton direct, ou en trames de demi-teintes ;
* doit être capable de maintenir son intégrité quand il est imprimé sur divers matériaux et objets (la forme du produit peut déformer le logo) ;
* utiliser les principes de base du design (espace, couleur, forme, consistance, et clarté) ;
* représenter la marque ou l'entreprise de manière appropriée.

Sans oublier de débusquer les artefacts possibles (le logo retourné dit le contraire de l'intention initiale : ainsi le logo du TGV retourné qui ressemble à un escargot).

Les règles essentielles énoncées ci-avant sont reprises de l'art plus ancien de l'héraldique (le blason pouvant être considéré comme l'ancêtre du logo), à savoir :

* un code couleur simplifié à l’extrême (6 couleurs de base) en suivant une règle de bon sens qui est de combiner couleurs claires et couleurs foncées,
* une construction à base de combinaisons de formes géométriques,
* une grande stylisation des éléments graphiques.


Années 2000 : une nouvelle génération de logos

Les logos version début des années 2000 gagnent en stylisation et en simplification (parfois à l'extrême comme le logo de la région des Pays de la Loire). Les formes géométriques et très figuratives disparaissent laissant place à des formes plus rondes, tout comme les typographies qui vont laisser de côté les capitales.

Les valeurs à faire passer sont désormais celles de la proximité et du caractère humain des institutions qu'ils représentent. Des couleurs plus vives et chaudes (jaune, orange, rouge) sont plus largement utilisées ainsi donnant place au dynamisme, à la modernité, par exemple les logos de GDF, SNCF, etc. ainsi que beaucoup de collectivités, notamment au changement de majorité. Peu d'institutions font le choix d'une évolution en douceur ou dans la lignée de leur ancien logo, à l'instar de Breizh Mobile ou de SFR.

Les logos créés à la fin des années 2000 jouent la carte du « web 2.0 », c'est-à-dire avec des effets de transparences et de reflets, mais la simplification est toujours au rendez-vous. Ainsi, les exemples abondent au cours de ces dernières années : Connexion, France Télévisions et l'ensemble des logos de ses chaînes, LG, le Loto, Pôle emploi, RFF, TF1, etc.

Quand la marque est suffisamment forte, il arrive même que le nom de la marque disparaisse, laissant ainsi place à l'insigne seul sans être associé au nom comme Apple ou Nike par exemple.